Opinions

Ados tués : quand la couleur de peau des victimes compte


La mort de Thomas Trudel, ce jeune garçon tué par balle, est un séisme d’une intensité indicible. Elle secoue non seulement les membres de la famille, mais aussi toutes les mamans et tous les papas de la société. Dans la communauté noire, c’est la consternation, la tristesse. Toutefois, plus les choses se déroulent, plus les membres de cette communauté constatent que la couleur de peau des ados assassinés compte.

Plus ils regardent les nouvelles à la télévision, plus ils se demandent si leurs ados ne sont pas les non-préférés du Québec, une société qui se veut égalitaire.

Que l’âme du jeune Thomas repose en paix. Celui-ci, qui a été abattu à quelques mètres de sa maison, n’y est pour rien dans cette dichotomie sociale présente dans le discours populaire.

Deux poids, deux mesures

Mes pensées et mes prières accompagnent Jannai Dopwell-Bailey et Meriem Boundaoui. Que Dieu ait leur âme.

Cela dit, pour faire écho à plusieurs de mes compatriotes, les questions suivantes se posent :

Pourquoi le premier ministre François Legault et la mairesse Valérie Plante se sont-ils recueillis sur les lieux du meurtre de Thomas Trudel, mais n’ont pas fait de même pour le jeune Noir Jannai Bailey, 16 ans, lâchement assassiné ?

De toute évidence, la mairesse n’a démontré aucun intérêt à l’égard de la famille de l’adolescent noir assassiné, Toutefois, quand il s’agit du cas de Thomas Trudel, elle est prête à soulever le mont Royal.

Oui, je sais, je sais, parfois il y a un petit côté enfantin en moi qui se traduit par de l’aversion à l’égard du favoritisme. Cet enfant qui cherche à savoir si son père ou sa mère aime l’autre plus que lui.

Le privilège blanc

Dans l’univers des grandes personnes, où la cohabitation entre Noirs et Blancs est peu harmonieuse, ce favoritisme se définit par le privilège blanc, et il est évident que la famille du jeune Jannai Dopwell-Bailey a été victime de cette forme d’injustice, de ce système de deux poids, deux mesures.

Selon, Tyrese Dopwell-Bailey, le frère de Jannai, le 22 octobre dernier, Mme Plante a été invitée à participer à une veillée aux chandelles à la mémoire du défunt, mais n’a pas répondu à l’appel.

De toute évidence, la mairesse n’a démontré aucun intérêt à l’égard de la famille de l’adolescent noir assassiné. Toutefois, quand il s’agit du cas de Thomas Trudel, elle est prête à soulever le mont Royal.

Le privilège blanc existe-t-il réellement, me demandez-vous ? L’acquittement de Kyle Rittenhouse, ce jeune Blanc qui a tué deux personnes lors de manifestations antiracistes à Kenosha, aux États-Unis, en est bien la preuve.

Le jeune meutrier Kyle Rittenhouse a été reconnu non coupable de deux meutres

Aujourd’hui, une bonne partie de la communauté noire semble vouloir dénoncer ce favoritisme, ce privilège accordé uniquement à un groupe d’enfants.

Sans vouloir faire de jeu de mots, devrait-on conclure que lorsque M. Legault dit qu’il « ne reconnaît pas Montréal », pour exprimer ses pensées sur la violence montréalaise, dit-il tout bas qu’il ne reconnaît pas la légitimité de Jannai Bailey, un enfant du Québec ?

Je n’ose pas le croire.

Dès l’annonce de cette tragédie survenue sur la rue Villeray, on sentait que ce dossier allait être traité de manière différente, c’est-à-dire avec passion, amour et engagement.

Dans certains médias, on passe en revue les événements entourant la mort d’ados tout en oblitérant la perte du jeune Jannai Dopwell-Bailey, un adolescent sans histoire.

Encore mercredi, j’ai pu constater, avec stupéfaction, que Jannai Dopwell-Bailey ne faisait pas partie des plans de Radio-Canada. Sentant la soupe chaude bien bouillie par certains membres de la communauté noire, la lectrice de nouvelles a clairement parlé des trois ados tués, dont Meriem Boundaoui et Thomas Trudel, mais le nom du jeune Noir n’a jamais pu sortir de sa bouche.

Et que dire de l’ex-policier et analyste en intervention policière, Daniel Cléroux, qui nous a brossé un portrait cinglant et « espévéémien » d’un membre de gang de rue ?

« Il n’a pas du tout le profil de quelqu’un qui fait partie d’un gang… un, de par sa nationalité (blanchité)… », a radoté cet ancien policier, en parlant de Thomas Trudel, à l’émission Salut Bonjour mercredi matin.

Ça fait mal.

Monsieur le Premier Ministre, Madame la Mairesse, gens des médias et Gens du Pays, sachez que les enfants noirs, qu’importe leur âge, ne sont pas différents des autres. Ils ont leur besoin affectif autant que les jeunes Blancs.

Sortir du déni

Et tous les 320 000 Noirs vivant au Québec ont ressenti ce coup sorti de nulle part… Bon, disons que M. Cléroux a puisé ses propos dans le réservoir de stéréotypes des forces de l’ordre, dans lequel un Noir est coupable jusqu’à preuve du contraire.

Cet expert en intervention policière ignore-t-il que Richard Blass et Jacques Mesrine, des criminels notoires, terrorisaient les rues de Montréal bien avant l’arrivée massive des Haïtiens au Québec ?

Il s’agit bien là d’une ignorance sélective.

Bien que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se soit dissocié du comportement systémique de l’ancien policier, cette déclaration vient de raviver le débat sur le profilage racial.

J’ajouterais même que les propos de Daniel Cléroux ainsi que le flagrant traitement différencié observé dans la gestion du 31e meurtre survenu à Montréal font un clin d’œil au sujet tabou qu’est le racisme systémique.

Monsieur le Premier Ministre, Madame la Mairesse, gens des médias et Gens du Pays, sachez que les enfants noirs, qu’importe leur âge, ne sont pas différents des autres. Ils ont des besoins affectifs autant que les jeunes Blancs.

Lorsqu’ils s’aperçoivent que la société qui les a vus naître ne les inclut pas dans ses pensées les plus profondes, leur développement et leur personnalité sont affectés de manière significative, et ils pensent à l’exclusion sociale.

Lorsqu’ils constatent qu’une professeure du Collège de Maisonneuve utilise le mot n*gre une dizaine de fois en l’espace de cinq minutes, et que les dirigeants du collège menacent d’expulser les étudiants noirs qui se sont opposés à la provocation de l’enseignante, ils ne pensent pas à la liberté académique, mais bien au racisme systémique.

Quand les agents du SPVM les marginalisent, les humilient et les profilent, les jeunes Noirs se sentent rejetés, méprisés ou mis à l’écart.

Et ils plongent dans une quête identitaire qui les mène tout droit à la culture afro-américaine.

En toute honnêteté, je ne peux imaginer ce qui se passerait dans la métropole si le premier ministre François Legault allait se recueillir sur le lieu du meurtre d’un ado blanc anglophone nommé Bradley Marshall du West-Island, mais occultait l’assassinat d’un Guy Tremblay de Hochelaga.

Je ne peux non plus imaginer des policiers anglophones du SPVM interpeller constamment les hommes québécois blancs en raison de leur langue et de leur origine ethnique.

Voyez-vous, il y a un vieil adage qui dit : « pour mieux comprendre la douleur de quelqu’un, on se met à sa place».

Et nous devons avoir le courage de dire les vraies choses afin de sortir du déni.

Car nous risquons de sombrer dans un réel psittacisme, un flatus vocis, en répétant encore et encore le même poncif angélique : « Nous vivons dans une société égalitaire ».


Je vous invite à participer à la conversation en laissant un commentaire un peu plus bas sur le site. Merci.


Auteur

Gagnant du prix Rédacteur (rice) d’opinion aux Prix Médias Dynastie 2022, Walter Innocent Jr. utilise sa plume pour prendre position, dénoncer et informer. Depuis 2017, il propose aux lecteurs du magazine Selon Walter une analyse critique de l'actualité.

14 Commentaires

  1. Jean-François Répondre

    Notre société est égalitaire en droit, mais personne n’a dit qu’elle était égalitaire sur tout. Je comprends votre sentiment d’injustice, mais j’aimerais vous renvoyer la balle. Est-ce que vous aimez le Québec. Lorsque le Québec va mal, est-ce que vous le pleurez? Lorsque le Québec fête sa fête nationale, est-ce que vous arborez le drapeau et descendez faire la fête avec les autres Québécois? Lorsque vous consommez de la culture, faites-vous un effort pour consommer de la culture du Québec. Lorsqu’on moque ou critique le Québec, est-ce que vous vous sentez visé ou concerné? En sommes, est-ce que vous aimez le Québec et si oui comment est-ce que vous lui démontrez? Je pose ces questions, car vous demandez que le Québec vous aime. Lorsque j’écoute les communautés racisées de Montréal et notamment les jeunes, il me semble que l’amour pour le Québec n’est pas chose courante. Vous me direz que pour aimer le Québec, il faudrait d’abord que vous sentiez que vous y êtes acceptés. Il y a donc le défi des premiers pas. D’ailleurs, vous aurez remarqué que la dernière Saint-Jean a fait beaucoup d’effort pour mieux inclure sa diversité. Même chose à l’ADISQ et je suis convaincu que ça se poursuivra. Pour s’aimer, il faudra se rapprocher, car parfois, ça donne l’impression en vous écoutant que vous ne vous sentez pas des nôtres, que vous appartenez au them, et ça ce n’est pas super pour développer de l’affection.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Jean-François, la loyauté envers son pays est très important. Dans le cas qui nous intéresse, lorsque je suis en Ontario, je m’assure de toujours défendre le Québec quand il est la cible d’attaques de gens qui ne connaissent pas l’histoire de la Belle Province. Et je défendrai toujours la nécessité de respecter la Loi 101 et d’autres revendications québécoises lors de discussions politiques avec certaines personnes.

      Or, si je ne me gène pas pour donner ma vérité aux anglos ou autres groupes qui méprisent les renvedications des Gens du Pays, pourquoi je ne le ferais pas pour ma communauté quand elle est traitée de manière injuste ?

      Quant à la consommation de la culture québécoise, d’où pensez-vous que je tiens le terme « Gens du Pays », que je j’utilise affectueusement dans mes textes ? Il n’y a pas que Gilles Vignault qui me façonne. J’ai grandi à admirer René Lévesque et le talent d’orateur de Pierre Bourgault. Les musiques de Robert Charlebois, Claude Dubois, Ginette Reno, René Simard et Diane Tell ont bercé mon enfance. et Jean-Pierre Ferland, que je ne manque pas une occasion pour lui dire des bons mots quand je le croise, car il habit à une quinzine de pas de chez moi.

      J’étais aussi un grand fan de Clémence Durocher, de Réal Giguère de Gilles Latulipe. J’aurais bien aimé connaître Olivier Guimond, mais bon.

      Je ne suis pas un fan de la musique de Céline (je l’aimais bie au tout début, quand elle chantait en français : « Une Colmbe » reste dans mon coeur.), mais je respecte son talent et sa personnalité.

      Et je peux t’affirmer que l’un des Québécois que j’aimais et respectais le plus était Pierre Farladeau, avec lequel j’ai pu avoir de très belles discussions sur l’indépendance en général. Une personne très sympathique.

      Et pour connaître l’identité d’un artiste que j’apprécie beaucoup, je t’invite à lire le premier pargraphe et la conclusion de ce texte en cliquant le lien ci-dessous. À bientôt, mon ami. C’était agréable de vous lire.

      https://selonwalter.com/quand-le-vaccin-dechire-des-familles-brise-des-amities-et-separe-des-couples-au-quebec/

  2. Oui je suis tout à faire d’accord mais lorsqu’on en fait part on nous dit qu’on se victimise même les avocats travaillent pas bien dans les dossiers d’un jeune noir parce-que on est jugé selon nôtre couleur mais comment peut-on changer ça fait en sorte qu’il y’a moin de jeunes ethniques dans les prisons on se forge des caractères mais nous somme victime du système une partie de notre vie est gâché à cause de mauvaises décisions prises par des juges des avocats des policiers qui ne regardent que notre couleur de peau

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Je vous comprends parfaitement, Sébastien. En effet, ce n’est pas facile. Il existe bel et bien un système qui perturbe la vie des membres de la communauté noire, mais les gens préfèrent sombrer dans le déni. Cependant, il faut toujours dénoncer. Toujours.

      À bientôt, camarade.

    • Jean-François Répondre

      Premièrement merci de votre réponse très généreuse. Je la lis avec grand intérêt et je me réjouis de constater que vous semblez aimer la culture et ces grands artistes du Québec que vous nommez. D’ailleurs, je reconnais en vous un nationaliste passionné qui se lève systématiquement pour défendre les siens. C’est tout à votre honneur. Pour ce qui est du traitement différencié comme celui des morts récentes de Jannai, Thomas et Meriem, je le déplore aussi, avec tristesse. Je suis touché par la réaction que ça a produit dans la communauté noire car j’y sens un désir d’appartenir à la communauté Québécoise, de façon pleine et entière, sans ambage. Donc de faire partie du nous. Par mon message, je souhaitais vous transmettre que réciproquement nous recherchons les mêmes choses, soit le respect et idéalement, l’amour et l’affection de nos voisins et compatriotes. Dans le contexte du Québec, lire qu’un Québécois d’origine Haitienne accorde aussi une grande importance à la part Québécoise de lui-même fait tellement de bien. Je crois que nous devons arriver à nous allier dans un projet commun. Ce projet peut être le Québec, mais il peut être autre chose en autant qu’il réussisse à nous unir. Je crois que c’est une stratégie qui promet de résoudre de nombreux enjeux d’iniquité, mais qui promet aussi une société forte et solidaire. Ce qui est nécessaire face aux défis d’aujourd’hui et de demain. À +

  3. Les circonstances de l’assassinat de Thomas Trudel expliquent en bonne partie la différence des réactions. Espérons que Mme Plante se montrera plus sensible à l’avenir. Tant qu’à M. Legault, il n’y pas grand chose à espérer de lui.

    J’ai regardé pendant une heure ou deux le procès de Rittenhouse et son acquittement, somme toute raisonnable, pour homicides ne me suprend pas du tout. J’espérais quand même que Rittenhouse soit déclaré coupable d’avoir mis des vies en danger par sa stupide bravade. Toutefois, je n’ai pas souvenir d’avoir auparavant vu un juge avec un biais aussi évident.

    En ce moment, le jury délibère pour le procès des trois hommes de Géorgie, accusés pour l’homicide d’Ahmaud Arbery. Il est bon de rappeler que ces hommes n’auraient jamais été inquiétés par les autorités si une vidéo filmée par un d’eux n’avait pas circulé trois mois après les événements. Il y a de quoi vomir.

    S’ils sont innocentés de l’accusation d’homicide, il est fort à craindre que des manifestations violentes aient lieu en Géorgie et ailleurs.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Salut Luc ! Je veux bien comprendre ton point au sujet des circonstances de l’assassinat de Thomas Trudel, mais c’est quand même inacceptable de la part de la mairesse et du premier ministre.

      Quant à Rittenhouse, imaginons un peu un homme prenant part à une manifestation pro-Trump, armé d’un AK-47, tuant deux personnes. Tout d’abord, il n’aurait même pas eu le temps de faire quoi que ce soit, car on l’aurait tué. Et s’il subissait un procès, les chances seraient très fortes quant à un verdict de culpabilité.

      À bientôt, mon cher Luc.

      • C’est garanti que si un Afro-Américain avait agit tué deux Blancs, il serait aujourd’hui mort ou en prison. Qu’en serait-il s’il avait tué deux Afro-Américains, supposémment en essayant de protéger des propriétés privées?

        Avant le magistral exposé de la procureur Dunikowski, il me semblait que l’argument d’auto-défense était suffisant pour innocenter Rittenhouse par la peau des fesses. C’est peut-être pourquoi il n’a pas été reconnu coupable des offenses mineures. Car selon Me Dunilowski, l’argument d’auto-défense n’aurait, semble-t-il, plus été permis.

  4. Verdicts de culpabilité rendus hier en Géorgie. J’ai revu des extraits sur Youtube, dont l’argument de cloture de l’excellente procureure Dunikowski. Ses explications concernant la légitime défense étaient limpides. Il aurait été très intéressant de la voir dans le procès Rittenhouse.

  5. Bonjour, Monsieur Walter bien que je ne sois pas toujours en accord avec certains de vos argument, je reconnais toutefois votre la qualité et la richesse de vos mots quand je lis vos sujet d’article. Ça se voit que vous etre instruit et c’est toujours interessant de lire vos point de vue et votre vision des choses.

    Par contre, en tant qu’haïtiens né au Québec, Ce genre de traitement dégradant dont vous avez parler par rapport à la couleur de peau ne devrait pas vous révolter, car tout ceci est le résultat de notre propre déchéance en tant que nation noir. Nous sommes responsable de cette situation et de plusieurs autre!

    Tout cette indifférence à notre égard c’est nos meme qui somme fautif. Chaque jour Nous nous massacrons entre frères au lieu d’avoir la tete collé ensemble et essayer de mettre en place des solutions pour essayer de s’unifier, mais nous faisons exactement le contraire. Nous sommes dans ce que nous appellons l’esclavagisation moderne! Tous les stéréotype négatif à notre égard c’est nous qui les alimentons et nous ne faisons aucun effort pour l’éradiquer! L’absence d’éducation culturelle et le manque de cohésion familiale est l’une des plus grande épidémies dans la race noire et qui fait qu’on on est la aujourd’hui. Quand les haïtiens immigrent à l’étranger ils font abstraction de tout leur propre culture et éducation qu’ils ont appris en haiti. Par exemple il y a des parents haïtiens qui interdisent à leur enfants de parler créole. Nous avons un fort taux de divorce dans nottre communauté sans parler des pères haïtiens qui engendre des enfant et n’assume pas leur role patriarcal au sein du couple. Le plus souvent ils disparaissent et se pervertissent dans l’impudicité en faisant plein d’enfant à gauche à droite. Un autre fléau encore chez nous…

    Tout cette décadence et dépravation résulte d’une profonde divison parmis nous tous qui fait après on aime systématiquement se victimiser et dire que c’est la faute de la société, des blanc et du monde entier. Les parents haïtiens en sont la preuve de notre décadence! Ils viennent au québec et oublie tout l’éducation qu’ils ont appris de leur parent en haïti et laisse leur enfant se plonger dans l’esclavage moderne. L’esclavage moderne c’est quoi pour nous la race noire? c’est laisser un accès excessif de liberté à l’enfant en le laissant faire ce qu’il veut, etre irrespectueux avec les adultes, adopter de mauvaise moeurs, les laisser grandir dans des cultures néfaste pour lui et nous acceptons cela sans rien dire en faisant preuve d’un laxisme sidérant. Quand on mélange tout ce cocktail avec le divorce, l’absence patriarcale et l’absence de limite alors se crée une profonde plaie psychologique chez l’enfant.

    Au lieu de l’avoir instruit et encirhichis de bonne chose comme l’histoire de l’origine de son pays, l’histoire de ses ancetres, sa langue, les valeurs de son peuple, les traditions, l’évangile, etc… ou est donc passé tout ses éléments délaisser en haïti enseigner par les parents haïtiens de leur propre parent ? Pourquoi une fois le pied foulé en pays étranger tout cela est renier? Les haïtiens oublie rapidement d’ou il sont été engendré et deviennent vite ébahis par le système blanc et ses avantages sans réfléchir à ce meme abyme dans lequel il tombe lentement comme un engrenage.

    Cette grande négligence fait que l’inévitable se produit chez les jeunes noirs: glorification du rap et des artistes noirs faisant l’apologie de la vie de hors-la-loi: arme, libertinage, drogue, la mort, l »extorsion, règlement de compte, etc… N’oublions pas la perte d’identité linguistique et la fascination qu’ils ont pour l’anglais à cause de ses obscénité et sa grande vulgarité. les jeunes sont à peine capable d’utiliser un registre de language convenable. Le registre de language qui est privilégier c’est le language populaire qui mélange l’anglicisme, le français et le créolisme ce qui crée une communication impossible à comprendre avec l’interlocuteur et alimente encore une fois une image dégradante à notre égard. La faute à qui: parent haïtiens encore une fois. C’est ça pour moi l’esclavage moderne, c’est confirmer tous les stéréotype qu’il y a à notre égard et les mettre exactement en pratique.

    Au lieu de nous redresser et nous réformer on tombe encore plus bas sous terre pendant que les autres peuples comme les chinois eux progresse dans le domaine de la science et cherche de nouvelle perspective pour aller plus loins. Mais les jeunes noirs aujourd’hui privilégions l’immoralité, la débauche, le rap qui dénigre les femmes noires, la vie de gangster, etc… Ou sinon pour etre plus positifs nous nous intéressons qu’à le sport et autres domaines mais jamais vraiment la politique qui est la clé fondamental pour un changement parmis nous.

    Quand il y a tous ses facteurs la, comment voulez vous espérez que des pays étrangers ou le québec en soi puisse nous donner une once de respect ou considération si il y a tant de division, désunion, d’antipatritoisme et de génocide entre nous? c’est facile de crier systématiquement au racisme et d’accuser les blancs de nous négliger et mépriser si nous meme avons aucune considération pour notre prochain! Commment voulez vous qu’on gagne du respect et de la dignité auprès des autres si nous meme nous en avons pas entre propre race.

    Regardez comment nos propres dirigeants en Haïti nous maltraite et sont complètement silencieux quand des pays comme la république dominicaine et les états-unis nous humilie comme ils l’ont fait au texas! Il y a pas un seul dirigeant qui à élever sa voix contre ses exactions et ceux qui essaye de le faire les dirigeants haïtiens les congédie comme ils l’ont fait avec claude joseph qui était le seul qui défendait sa patrie face aux attaque raciste et insective de la république dominicaine. Pas un seul citoyens haïtiens s’est manifesté quand celui-ci à été limoger. Et jusqu’à maintenant personne est sorti dans les rues d’haïti pour demander des comptes et dénoncer les agissements des dominicains. Comme c’est un peuple passif et sans réaction il faut toujours que ce sont les autres qui fontles choses pour eux mais eux vont rester silencieux et te regarder dans les yeux sans prendre positions avec toi, c’est ça le citoyens haïtien ainsi que l’homme politicien haïtien.

    Comment pouvons-nous espérer que le Québec puissent nous prendre aux sérieux et compatir sur notre sort lorsque l’un des notre meurt, si la seule choses qui vont tout de suite assimilé à ce meurtre c’est tout simplement un massacre de plus encore entre noirs. Nous nous faisons marcher dessus par nos propre dirigeants dans notre pays et nous meme aussi en que communauté nous nous marchons dessus en nous détruisant de l’intérieur. Tant et tant que l’on prendra pas conscience de nos problème et qu’on essayera systématiquement d’accusé les étrangers ou intel d’etre responsable de notre situation, alors nous n’anvancerons jamais et resterons fermé à jamais dans un cercle

    • celine lamarche Répondre

      Wow et re-wow Monsieur, Vous etes d’une lucidité et d’une franchise qui est tout a votre honneur. Votre discours n’empeste pas la division et la victimisation qu’on lit partout et dont certains membres de la communauté utilisent sans scrupules afin de se faire du capital politique et médiatique pour leur profit personnel.
      Pourquoi vouloir diviser, blamer, mépriser et parfois malheureusement, hair l’autre couleur?
      Les Haitiens sont la premiere communauté d’immigrants a Montreal , nous en avons acceuillis plusieurs, en avons adopté plusieurs, en aimons plusieurs. et beaucoup ont tres bien réussi au Quebec , et collectivement nous en sommes tous tres heureux. Il n’est pas facile d’immigrer, pas du tout, la route vers la réussite peut etre plus difficile pour ceux qui ont choisi cette belle terre francophone qu’est le Quebec, mais il n’en reste pas moins que le Quebec est une mozus de belle terre d’acceuil, ouverte d’esprit, ayant le sens de l’humour, sauf qu’il y fait frette!
      Il est tellement malheureux que certains profitent de leur tribune afin de diviser les communautés entre elles. Des ajustements de nos atitudes seraient bénéfiques. Merci aussi de souligner la tres grande importance du manque de figure paternelle au sein de la communauté Haitienne, les Papas, c’est hyper importants!
      Bon, exemple de personnalité divisionnaire, accusatrice, pour leur profit personnel of course.
      Prosper. né a Montreal d’une mere blanche et d’un Papa Haitien, Prosper a menti a beaucoup de personnes depuis plus de 20 ans, batissant son c.v.sur des mensonges.
      Connaissez vous les enfants restaveks en Haiti? Cet esclavage moderne est répugnant, il s’agit de plus de 300.000 bambins Haitiens réduits a l’esclavage, domestique et sexuel. Cet esclavage d’enfants est un crime contre l’humanité, rien de moins, j’ai donc partagé une vidéo sur la page fb de Prosper, ce donneur de lecons qui se petait les bretelles que les Haitiens, lors de la bataille de Vertiere, avaient aboli l’esclavage, perprété par les Blancs
      Donc, ce diviseur de commuautés, ce faux-jeton se proclamant militant de droits humains (sic), rien de moins. ben le faux-jeton a tout simplement supprimé la vidéo, pas assez glamour sans doutes. B.L.M. pour Prosper, Marcellin ( qui prend ses vacances en R-D) le foney baloney a Dashinton, qui trippe tellement sur les Amerloques qu’il s’est crée un nom de scene a partir d’un nom d’acteur et qui copie le look de Questlove,, et qui lache pas avec le profilage racial, pourquoi ces pseudos militants pour qui BLM ne semble etre qu’une excuse comme une autre pour brandir une pancarte dans une manif et accuser les Blancs de touts les problemes dont leur communauté souffre, pourquoi ces gens ayant tribune ne se servent-ils pas d’elle afin qu’ensembles nous puissions trouver des solutions?
      A force de vouloir accuser et blamer sans cesse les autres, ces gens ne font qu’attiser la haine et la division.
      Bien sur que le Quebec n’est pas une société parfaite, en existe t’elle une? Mais je nous croit encore capable de changer ou d’améliorer des choses, ensembles.
      Nous ne pouvons changer le passé, certains pans de notre histoire ne sont pas reluisants, j’en conviens, cependant l’avenir et le mieux vivre ensemble est entre les mains de tous et il est notre devoir a tous de le faconner.
      En terminant, merci encore de votre témoignage Monsieur, et pour ce qui est du sort de ces pauvres enfants restavek, je souhaite de tout coeur que nous en parlions et que nous prenions des actions concretes pour ces petits.Cet esclavage , c’est maintenant que ca se passe,pas il y a 200 ans et cet esclavage est ignoble.

        • celine lamarche Répondre

          Merci M.Walter Innocent jr.d’avoir répondu a mon commentaire meme s’il a pu paraitre cru.
          Est-ce que j’ai été dure ou maladroite dans mes propos tenus sur certains réseaux sociaux ces dernieres semaines, peut-etre, mais il n’en reste pas moins que la situation que vivent ces enfants me bouleverse énormément. Beaucoup de gens n’ont aucune idée de ce que sont les restavek, pourquoi? Parce que ceux qui profitent de tribunes, ceux qui se prétendent militants ou défenseurs des droits humains, les donneurs de lecons n’en parlent jamais et c’est ce qui me révolte!
          Je regarde ces enfants et j’ai envie de les prendre dans mes bras et de les bercer.
          Bien que je se ne serai surement pas toujours d’accord avec certains de vos propos je continuerai quand meme a lire votre blogue. Peut-etre qu’un jour la discussion, le partage de point vue meme différents, l’ouverture a l’autre nous amenera tous les Quebecois de toutes origines, de toute croyance, de toutes couleurs meme les rayés et les carreautés, a faire de ce Quebec une société plus unie dans l’acceptation des différences.
          Je continue a croire que cette patrie Quebecoise en est une d’ouverture et d’acceuil.
          Je le repete, il est quand meme bon de vivre au Quebec, malgré ces lacunes et en ce qui me concerne, malgré ses hivers interminables!
          Respectueusement
          Celine.

          • Walter Innocent Jr

            Merci à vous Céline, pour l’intérêt que vous portez à mon blogue. Ma réponse n’était pas froide, j’étais simplement occipé.

            Nous ne partageons pas toujours les mêmes points de vue, mais nous pouvons dialoguer et apprendre de l’autre. À bientót, camarade.

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