Les brèves

Guerre intestine au sein du Parti libéral du Québec


Devrait-on parler de guerre, ou plutôt de putsch ?

Depuis quelques jours, des tensions et incertitudes politiques sont observées chez les libéraux.

Plusieurs ex-élus et candidats libéraux réclament la tête de la cheffe Dominique Anglade, alors que cette dernière, pour reprendre l’expression haïtienne, soutient que « Ti Marie pa’p monte, Ti Marie Pa’p desann », c’est-à-dire que les choses resteront telles qu’elles sont.

L’hystérisation des médias autour de ce dossier s’accentue : selon Radio-Canada et La Presse, certains libéraux affirment demeurer membres du parti dans le but précis de voter contre Mme Anglade lors du vote de confiance et ainsi accélérer son départ.

Cette démarche perfide est inquiétante, d’autant plus que ces putschistes expriment leur mécontentement de manière confidentielle, donc sous le couvert de l’anonymat.

En démocratie, il est tout à fait normal de remettre en cause la légitimité d’un chef ou d’une cheffe d’un parti politique.

Cependant, préparer un coup d’État démocratique dans la clandestinité constitue un oxymore flagrant.

Autrement dit, pourquoi ces libéraux obstructionnistes, qui ont été interviewés par La Presse canadienne, ne se montrent-ils pas le visage ?

De quoi ont-ils peur ?

Et la question la plus importante est la suivante : où se trouvaient-ils pendant la campagne électorale ?

Eh oui, cet intérêt soudain des libéraux pour l’avenir du PLQ démontre bien que Dominique Anglade avait été abandonnée par la machine libérale.

Il s’agissait d’un sabordage politique.

Et comme le dit le dicton, « le criminel revient toujours sur les lieux du crime ».


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Auteur

Gagnant du prix Rédacteur (rice) d’opinion aux Prix Médias Dynastie 2022, Walter Innocent Jr. utilise sa plume pour prendre position, dénoncer et informer. Depuis 2017, il propose aux lecteurs du magazine Selon Walter une analyse critique de l'actualité.

2 Commentaires

  1. Bonjour Walter. Certaines affirmations du texte mériteraient d’être mieux soutenues.

    Les libéraux ont subi une raclée en ce qui concerne le vote francophone. Le vote anglophone a aussi diminué, mais évidemment moins drastiquement. Je ne crois tout simplement pas que le PLQ ait abandonné Mme Anglade. Les circonstances étaient très difficiles. Il est tout à fait normal que des partisans soient déçus. Je le suis aussi. Pour la première fois, j’avais fait une importante contribution financière au PLQ.

    Mme Anglade (Mme Anglaise, comme l’a écrit Gilles Proulx, le plus chauvin des chauvins) a sauvé les meubles de justesse. Je ne crois pas qu’elle puisse faire beaucoup mieux. C’est dommage car c’est une femme intelligente et sympathique.

    Le PLQ doit faire comprendre aux francophones de souche, qu’il est possible de défendre pleinement leurs intérêts sans nuire aux minorités linguistiques, ethniques ou religieuses. Pour le moment, beaucoup trop s’imaginent que s’en prendre aux minorités est une condition nécessaire pour que le gouvernement soit pro Québécois.

    Ils sont bien sur fortement encouragés dans ce sens par les médias Québécor. Mais à Radio-Canada ou à La Presse, il y a un bon nombre de journalistes qui penchent, sans le crier sur les toits, dans le même sens.

    • Walter Innocent Jr. Répondre

      Bonjour Luc ! Chaque fois que je pense au fédéralisme et au Parti libéral, je pense à toi. Un vrai Canadien français. Ha ha. Je vois que tu n’as pas changé. Un hommme de conviction. Quant à ton analyse de ce dossier, tu as raison sur tous les points. C’est étonnant : ce que j’observe sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, c’est que beaucoup de gens de la communauté haïtienne sont en désaccord avec sa décision de rester à la tête du PLQ. Mais bon.

      Merci pour ce point de vue, cher ami. À bientôt.

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