Culture

Haïti en Folie, un festival qui se distingue par son défilé rara


Partout autour du monde, Montréal est reconnu comme étant une ville aux cent festivals, et parmi ces manifestations à caractère festif et musical, le Festival Haïti en Folie se distingue par la diversité de sa programmation en harmonisant la musique, la danse, la gastronomie, la littérature, le cinéma, mais aussi et surtout le rara.

Samedi après-midi, les rues du Plateau Mont-Royal ont pris des allures léogânaises, car le son du rara d’Haïti en Folie s’est emparé des citoyens de ce quartier cosmopolite, aux maisons colorées.

C’est vers 16h que le rara, un défilé qui est considéré comme un symbole identitaire en Haïti, plus particulièrement à Léogâne et dans l’Artibonite, a été ouvert par le groupe Rara Jazz de Montréal, les danseuses professionnelles d’Ayiti Makaya et Fabienne Colas, la fondatrice du Festival Haïti en Folie.

Les avis divergent quant à l’origine historique du rara, plusieurs en revanche reconnaissent que lorsque la Reine Anacaona, figure importante des Taïnos, née à Yaguana (Léogâne), se rendait chez son époux à Maguana (l’Artibonite), elle était toujours accompagnée par sa garde d’honneur, et le voyage se faisait au son de la musique.

Empruntant les rues Mont-Royal et Chambord, les festivaliers ont pu chanter et danser au rythme des instruments à percussion et du mannouba de Rara Jazz et ainsi donner le ton aux spectacles d’Haïti en Folie au parc La Fontaine.

Sur une grande scène dressée dans le parc La Fontaine, en première partie du spectacle, la chanteuse locale Rebecca Jean a pu démontrer ses talents grâce à la « Série Découvertes », un espace consacré aux artistes « made in Québec ».

Par la suite, Win Butler, alias DJ Windows 98, chanteur et membre fondateur du groupe Arcade Fire, a été rejoint par l’artiste Paul Beaubrun pour un voyage musical et nous faire revivre des moments inoubliables avec de grands succès de la musique haïtienne tels que Kèm pa sote.

Pour clôturer la soirée, qui d’autre mieux que le chanteur et guitariste BélO peut animer la foule après cette longue journée de fête ?

Après de nombreux appels à la fraternité, la stabilisation et la paix sociale en Haïti, Bélo a soulevé la foule avec sa chanson phare Jasmine, qui est sortie en 2005, et a profité de l’occasion pour saluer le peuple québécois et remercier Fabienne Colas.

La joie et la bonne humeur étaient au rendez-vous de cet événement culturel, hier : la présence de l’académicien Dany Laferrière était grandement appréciée, et de l’avis de plusieurs, la nourriture de la foire culinaire était excellente.

Et au moment de quitter le site du festival, on entendait encore le son de la bande de rara. Un son qui honore la Reine Anacaona et qui reste dans l’esprit de tous les Haïtiens.


Je vous invite à participer à la conversation en laissant un commentaire un peu plus bas sur le site. Merci.


Auteur

Gagnant du prix Rédacteur (rice) d’opinion aux Prix Médias Dynastie 2022, Walter Innocent Jr. utilise sa plume pour prendre position, dénoncer et informer. Depuis 2017, il propose aux lecteurs du magazine Selon Walter une analyse critique de l'actualité.

1 Commentaire

  1. Merci pour ce que tu fais pour la communauté des gens de souche africaine au Québec et au Canada King Walter Inn!!

    Avec ce bel article en hommage à la culture haïtienne, je te dis merci encore une fois de nous mettre au courant d’un bel événement qui honore et met en valeur le peuple haïtien!!

    🙏🏿 ❤️💙🤎

    Étienne

Laisser un commentaire