Société

Les origines et les causes des gangs de rue de la communauté haïtienne de Montréal

Face à la multiplication des tensions et des violences chez les jeunes ces dernières semaines, il convient de poser des questions fondamentales : combien d’autres mamans devront verser des larmes sur les tribulations de leur enfant criminalisé avant que nous partagions leur peine ? Comment et pourquoi les Haïtiano-Québécois ont intégré un gang de rue ?

L’objectif de ce texte n’est pas d’encourager la violence ou de faire l’éloge des groupes criminels, mais plutôt de remonter aux origines du problème afin d’y trouver des solutions.

Tout d’abord, pour traiter le sujet de manière exhaustive, nous devons reconnaître que le phénomène des gangs de rue est présent dans toutes les grandes villes du monde, et que, contrairement à la pensée du journal La Presse et des policiers, Montréal-Nord et Rivière-des-Prairies ne représentent pas le Bronx et ne sont pas plus criminogènes que les autres quartiers de la métropole.

Le premier gang haïtien en amérique du nord

Et il importe de savoir que les gangs de rue de la communauté haïtienne ont une histoire qui diffère de celle des bandes criminelles des villes telles que New York, Toronto et Chicago.

Une histoire particulière, qui a été prophétisée par le regretté leader Paul Déjean, qui, dans son ouvrage Les Haïtiens au Québec, a exprimé son inquiétude quant au sentiment de marginalisation éprouvé par les enfants de la deuxième vague d’immigrants haïtiens.

Nous sommes au printemps 1982, où le racisme est à son plus haut niveau, dans le quartier Rosemont. Joël, un adolescent d’origine haïtienne, entre dans le café Les Trois Copains pour jouer à Pac-Man et à Donkey Kong, les jeux vidéo de l’heure, sans se douter que, à l’instar de Rosa Parks, il posera un acte de bravoure qui changera à jamais le visage de la communauté haïtienne de Montréal.

À peine installé devant l’un des jeux vidéo du café, la tension monte lorsque Joël refuse d’obtempérer au propriétaire et aux clients de l’établissement qui lui ordonnent de quitter les lieux en raison de la couleur de sa peau.

Après avoir été bousculé par la horde de racistes, le jeune Noir est allé chercher du renfort chez un dénommé Ducarme Joseph, alias Kenny, où d’autres amis s’étaient réunis pour aller jouer au basketball.

Armés de couteaux de cuisine de la mère de « Kenny » et de barres de fer, ils sont environ une dizaine devant le café Les Trois Copains, qui est situé sur la rue Bélair, coin 15e avenue, prêts à venger Joël et faire respecter la couleur de peau noire.

Face à la colère dessalinienne des jeunes mutins qui revendiquaient leurs droits, les dirigeants du café ont dû solliciter l’intervention du grand frère de Joël et ont promis d’apporter des changements à leurs politiques d’admission racistes.

Ainsi est né le célèbre Bélanger (The Bélanger Boys pour les intimes), le premier gang de rue haïtien de l’histoire du Québec.

Des recherches approfondies m’ont permis de croire que ce groupe d’ados serait le premier en Amérique du Nord à s’affirmer en tant que gang haïtien, car les Haïtiano-Américains n’ont entrepris cette aventure périlleuse que vers la fin des années 80.

Ils n’étaient que des jeunes adolescents qui passaient la plupart de leur temps sur le terrain de basket du parc Sainte-Bernadette de la rue Bélanger, afin de soulager leur sentiment d’exclusion.

Des recherches approfondies m’ont permis de croire que ce groupe d’ados serait le premier en Amérique du Nord à s’affirmer en tant que gang haïtien, car les Haïtiano-Américains n’ont entrepris cette aventure périlleuse que vers la fin des années 80.

Quelques semaines après sa naissance, Bélanger, dont la majorité de ses membres fréquentaient l’école Joseph-François-Perreault, prend de l’ampleur après que Maxime, le chef, et ses compagnons d’armes J… et C-H ont tabassé Meuze, un bully qui les terrorisait à l’école.

Des rebelles sans cause et sans pause ?

Pour mieux comprendre la mise en œuvre de la loi du talion de ces rebelles sans pause, une mise en contexte s’impose.

Durant les années 1980, les Haïtiens de la « ville des festivals » n’étaient nullement respectés : des malappris ont largement profité de leur complaisante docilité due aux nombreuses années d’assujettissement à la dictature duvaliérienne.

Que ce soit dans les rues du quartier Hochelaga-Maisonneuve, dans les bus de la STM (STCUM à l’époque) ou dans des rassemblements tels que la Saint-Jean, les Haïtiano-Québécois, et plus particulièrement les chauffeurs de taxi, étaient victimes de menaces, d’actes de discrimination et de violence.

Or, les jeunes Haïtiens de Montréal se retrouvaient dans un double souci : ils devaient composer avec l’animosité des Blancs de l’est de la métropole qui les traitaient de « maudit n*gre » et l’hostilité des Noirs anglophones de l’ouest qui les appelaient « f***ing Haitian ».

De ce fait, trois ans après la création des Bélanger, soit en 1985, des jeunes Haïtiens de Montréal-Nord qui, eux aussi, voulaient chasser les skinheads et dompter les plus sauvages des racistes, forment les Master B dont une fraction importante du groupe se trouvait à Saint-Léonard, plus précisément dans la fameuse zone Viau-Robert, surnommée indûment « Brooklyn »

Au-delà du désir de se protéger, de se faire respecter et de s’enrichir, l’adhésion des jeunes Haïtiens à un gang de rue se traduit par le besoin d’être vu, entendu et reconnu.

L’apparition de ces nouveaux visages dans la délinquance juvénile de la communauté est l’élément qui provoquera la dislocation du tissu fraternel de la jeunesse haïtienne.

Bien que haïs, mais craints par la majorité des Haïtiens, les Bélanger faisaient la pluie et le beau temps et jouissaient d’une certaine notoriété auprès des jeunes, ce qui les a poussés à vouloir torpiller l’arrivée de cet acteur important dans ce drame social qui affligeait leur communauté.

La noble cause, qui consistait à se défendre contre les racistes, a fait place au fratricide, et les écoles Henri-Bourassa et Antoine-de-Saint-Exupery ont été le théâtre de plusieurs conflits entre ces deux groupes belligérants.

Histoires de femmes, regards méprisants, paroles déplacées, bref, toutes les raisons étaient valables pour sortir les machettes, les couteaux et les chaînes.

Il était une fois dans l’ouest

Entre les années 1986 et 1989, le phénomène des gangs dans la communauté s’amplifie : les groupes Dynamite/Public Enemy (Parc Extension), Gwo Ponyèt (Saint-Léonard) et Family (Anjou) entrent en scène et se jettent dans la mêlée « tribaliste ».

À la suite de la mort de Chris, un jeune Haïtien sans histoire, qui a été poignardé au club Tropicana par John P Gordon, un Jamaïcain faisant partie du groupe The Untouchables (les frères Gordon), la fissure entre les Noirs anglos et les Haïtiens s’élargit.

Regorgeant d’arrogance et d’assurance, les Bélanger se déplacent vers l’ouest de la ville afin de se mesurer aux gangs Uptown Posse (Côte-des-neiges), The Untouchables (Côte-des-neiges) et Downtown Posse (Little Burgundy).

Ainsi donc, à l’automne 1989, les turbulents de la communauté haïtienne (Bélanger) et le redoutable Leslie Presley et sa bande s’engagent dans un affrontement violent au célèbre club Thunderdome.

Quelques mois plus tard, le 9 avril 1990, un évènement tragique bouleversera la communauté noire : Leslie Presley devient le deuxième homme noir tué par la police lorsqu »il reçoit six balles tirées par trois agents lors d’une intervention faisant suite à un appel pour bagarre au club Thunderdome.

Une triste fin pour un jeune homme de 26 ans.

Trop de vies ont été perdues et trop de familles ont été touchées au nom du respect.

Un membre de gang de rue repentant

Le phénomène des gangs de rue dans la communauté haïtienne est beaucoup plus complexe que ne le laisse croire le poncif selon lequel la pauvreté serait la grande responsable.

Au-delà du désir de se protéger, de se faire respecter et de s’enrichir, l’adhésion des jeunes Haïtiens à un gang de rue se traduit par le besoin d’être vu, entendu et reconnu.

Il s’agit bien là de signaux de détresse d’adolescents vivant dans un foyer monoparental, qui ne bénéficient pas de relations affectives suffisantes.

Des adolescents qui considèrent leur gang comme leur deuxième famille. Une famille illusoire à qui ils s’attachent afin de combler des lacunes sur le plan familial, c’est-à-dire panser les blessures provoquées par l’absence de leur père.

Enfin, des jeunes qui sont fatigués de dire « Où t’es ? Papa où t’es ? »


Je vous invite à participer à la conversation en laissant un commentaire un peu plus bas sur le site. Merci.


Auteur

Gagnant du prix Rédacteur (rice) d’opinion aux Prix Médias Dynastie 2022, Walter Innocent Jr. utilise sa plume pour prendre position, dénoncer et informer. Depuis 2017, il propose aux lecteurs du magazine Selon Walter une analyse critique de l'actualité.

50 Commentaires

  1. Jean Peniarold Petit Homme Répondre

    Merci Walter pour ce texte. Pour solutionner, il faut aller à la source, à l’alma mater. Aussi, il faut avoir le courage de bien nommer et de qualifier le problème. C’est triste que les autorités québécoises ignorent l’existence du racisme systématique ici. Tu fais un excellent travail pouvant les aider à mieux aborder la situation, afin d’y remédier.
    Chapo !
    Jean

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Merci beaucoup pour les bons mots, Jean Peniarold. C’est grandement apprécié. Comme tu le dis, l’existence du racisme systémique est responsable de beaucoup de problèmes de Noirs. Et, comme je le dis, l’exclusion sociale, la monoparentalité et les carences affectives n’aident pas.

      À bientôt, camarade et bravo pour votre bon commentaire.

  2. Carmel-Antoine Bessard Répondre

    Tranche d’histoire. Merci beaucoup! Je ne sais pas si l’on peut écrire que  »We’ve come a long way »….je ne sais pas. Il y a un énorme trauma dans la communauté haïtienne. Il y a les femmes aussi… pris entre deux feux.
    Man Jozèf et la police. Beau travail!

    • Walter Innocent Jr Répondre

      En effet, Carmel-Antoine, nous revenons de loin, mais nous devons continuer afin de trouver des solutions au phénomène des gangs de rue.

      Merci pour les bons mots, camarade. C’est grandement apprécié.

  3. « Des adolescents qui considèrent leur gang comme leur deuxième famille. Une famille illusoire à qui ils s’attachent afin de combler des lacunes sur le plan familial, c’est-à-dire panser les blessures provoquées par l’absence de leur père. » Au-delà du désir de se protéger, de se faire respecter et de s’enrichir, l’adhésion des jeunes Haïtiens à un gang de rue se traduit par le besoin d’être vu, entendu et reconnu. » Donc je ne vois pas la difference entre ces gangs de rues et celles des grandes villes americaines!

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Je comprends votre point de vue, Al, mais sachez que je parlais du début des gangs de rue. Et même aujourd’hui, nous devons nous questionner sur la motivation d’un jeune noir de 14 ans qui intègre un gang de rue.

      Merci pour votre perspective, Al. À bientôt.

    • Bonjour, bel article. Au delà de la carence d’éducation paternelle, qui fixe l’autorité dans un foyer, je me demandais quelle était la place de l’oisiveté ? Qui on le sait est mère de tous les vices, un manque d’activités (scolaires et culturelles) qui on le sait aussi est un facteur qui conduit à la déviance chez les jeunes afro-américains des quartiers sensibles aux USA. Dans quelles conditions les enfants du gang Béranger étaient-ils scolarisés ?

      • Walter Innocent Jr Répondre

        Merci beaucoup pour le compiment, Léo ! Vous apportez un très bon point, camarade. Certes, l’osiveté joue un rôle important dans le problème, mais ne de devrait-on pas attribuer cette oisveté à l’exclusion sociale ?

        Les ados du gang Bélanger ne vivaient pas dans la misère. Quelques-uns avaient leurs deux parents, d’autres non. C’était aussi une exclusion sociale, le racisme, les poussant à s’unir, à former un gang. C’est un sujet très complexe. Et, non, très peu d’entre eux avaient une bonne scolarisation.

        Merci pour votre belle intervention, camarade. À bientôt.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Merci pour le compliment, Annie. C’est grandement apprécié.

  4. Les faits cités semblent véridiques et s’avèrent très intéressants. Toutefois, le travail est inachevé. Qu’en est-il des BBS, CDP, Bad Boys, OG? Des gang qui ont marqué les années 90. Les étés meurtriers qui ont alimenté ces rivalités. Comment en sommes nous arrivé à Bleu Vs Rouge alors que les noms de gang précédemment cités ont fondu dans l’univers des gang de rue. Par la suite, les affiliations aux groupes plus structurés, mafias, motards. Il manque de viande sur cette triste mais Ô combien fascinante facette de la communauté haïtienne de Montréal.

    • Je reconnais l’auteur du texte il n’a pas menti. Mais bien sure il manque beaucoup de précision et de contexte de l’historique des gangs de rue haïtien ici à Montréal. Alors je vous inciterait à trouvé un ouvrage scientifique faite par le sollliciteur général du Canada. Dont les auteurs sont le Dr psychologique Emerson Douyon et le psychosocialiste Hervé Léon .

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Mille mercis pour les bons mots, L’historien. En effet, c’est inachevé, car je voulais parler des origines des gangs de rue, et je ne pouvais pas dépasser les 1300 mots. Et oui, les noms que vous avez cités ont marqué les années 90.

      À bientôt.

  5. Je reconnais l’auteur du texte il n’a pas menti. Mais bien sure il manque beaucoup de précision et de contexte de l’historique des gangs de rue haïtien ici à Montréal. Alors je vous inciterait à trouvé un ouvrage scientifique faite par le sollliciteur général du Canada. Dont les auteurs sont le Dr psychologique Emerson Douyon et le psychosocialiste Hervé Léon .

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Merci Vency ! Je lirai le ivre dont vous parlez. À bientôt.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Ah, un gros merci à vous, Andley ! C’est grandement apprécié.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Ça me fait plaisir M. Elie. Merci d’avoir pris le temps pour lire l’article.

  6. Joëlle Gérard Répondre

    Bonjour,
    Je suis très contente de lire la vraie histoire des gangs de rue à Montréal Nord, je vois les choses différemment, et j’ai moins de préjugés envers ces jeunes gens qui veulent nous protéger dans un certain sens.
    Encore une fois merci

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Je suis content que vous ayez apprécié l’article, Joëlle ! Nous devons travailler ensemble afin d’éradiquer la violence dans notre communauté, mais faut-il que nous connaissions le pourquoi du comment de l’adhésion des jeunes à un gang de rue.

      Merci et à bientôt.

  7. Merci beaucoup, je trouve très intéressant et instructif cette présentation sur l’histoire et raison qui pousse nos jeunes et moins jeunes dans ce milieu. J’ai juste un questionnement en tête, je me demandais si notre histoire comme peuple, nos politiques et la façon de gérer et fonctionner en Haïti n’est pas un reflet direct de ce phénomène aussi. nos jeunes sans père ou parents ne sont pas tous issus de l’abandon d’un parent, de la pauvreté ou de la criminalité. Il y a beaucoup de nos jeunes ou des femmes qui se retrouvent seuls à Montréal parce leur père, mari, ou parents sont en Haïti pour leur « affaire » et certains ont beaucoup de moyen pour envoyer beaucoup d’argent pour leurs jeunes qui sont seuls ici. Sans trop élaborer, je me demandais si ce phénomène pouvait être aussi conciderer dans le pourquoi.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Tout à fait, JM. Votre questionnement est juste. Je dirais que la facon de « fonctionner et gérer » dont vous parlez n’est pas forcément haïtien, il est noir. Ce même problème est présent en Afrique, en Jamaïque et, bien sûr, chez nos cousins afro-américains.

      Il est temps que nous fassions un mea culpa sur quelques de nos mauvaises habitudes afin d’avoir un lendemain enchanteur dans notre communauté. Cependant, faut-il trouver les raisons pour lesquelles, comme vous le mentionnez, on fait beaucoup de « voyage d’affaires ».

      Merci pour ce commentaire pertinent, camarade. À bientôt.

  8. Très bien ! Tu as bien cerné les problématiques des premiers balbutiements des gangs à Montreal. Ta jeunesse ne me préparait pas à découvrir un si beau « Polaroïd » d’une époque, d’un quartier et d’une communauté qui ne me sont pas si étrangers.J’habitais à RDP et à M-Nord et je participais comme intervenant aux premières tables rondes sur la question, comme représentant de l’Atthac. A l’époque, le Cegep MV chapeautait la question avec le CLSC avec un certain Dubois et un policier du poste de police nouvellement créé. Plus tard d’autres org se sont joints au groupe pour explorer des solutions. Là on a vu une certaine entrée en scène d’une certaine Lyne Beauchamp pour PRo-Est. Ds ce tps-la pers ne prenait au sérieux les jeunes jusqu’au jour, un dimanche soir où ils sont allés briser les vitres des commerces de la Plaza Saint-Hubert. Ce fut qque chose qui mettait plus de politiciens en scène que de résoudre le vrai problème. Il faudra un jour que quelqu’un fasse son mea culpa devant une situation de détresse parentale dont les jeunes héritent les contre coups ds leur avenir : hier, aujourd’hui et demain encore !!!

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Mille mercis pour ce beau témoignage, Marc Damord. En effet, quand il s’agit des dits gangs de rue, le militarisme des policiers semblent l’emporter sur la prévention. Or, camarade, je ne crois pas que le problème sera réglé de cette façon. La prévention et l’écoute doivent être mis en oeuvre.

      J’espère vous lire à nouveau, Marc. À bientôt.

    • Emmanuel Moise Répondre

      C’est pas la précision qui compte mais plutôt le fond de l’idée en soit qu’il veut éclairer.

      • Walter Innocent Jr Répondre

        Emmanuel, vous avez raison, c’était bel et bien le basketball qui était le sport de ces jeunes-là. Ils étaient très afro-américanisés.

        Merci pour votre intervention, camarade.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Tyson, le sport de ces jeunes-là était le basketball. C’est ce qui les a réunis.

      Merci pour votre point de vue. À bientôt.

  9. Emmanuel Moise Répondre

    Salut à tous, merci à vous tous qui commentent et un grand merci à Walter Innocent pour cet article. Moi j’aimerais juste souligner quelques choses par rapport aux commentaires, malgré les différentes formes d’intervention mais si on prend le recul ou réfléchir avec plus de sagesse tout les commentaires sont bonnes et peuvent servir comme un outil évaluation qui peut transcrire en méthodologie de prévention des gangs de rue. Oui même le racisme peut éradiquer je l’ai haut et fort il a fallu du temps à Martin Luther, Malcom X et tant d’autres parce-que c’était une autre époque, mais nous si on veut réellement le faire les hommes de lettres aujourd’hui et les décideurs motivés on le fera avec aisance.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Très bien dit, Emmanuel. Il ne s’agit pas de qui a tort ou raison, mais plutôt d’un débat qui nous permettra de trouver des pistes de solutions à ce problème social.

      Mille mercis, camarade. À bientôt.

  10. Il y’a des sujets délicats pour lesquels il faudrait !peux beaucoup plus penser avant d’ecrire.

    C’est quand même bien écrit, on arriverait puisqu’à croire que ces vagabons sont les vraies victimes et non pas la centaine de femmes et de jeunes filles disparues, vendues à chaque année par ces derniers.

    Je suis désolée, mais chacun fait ses choix et ce choix de la.violence et de.l’exploitation des plus faibles une infime minorité de noirs le font.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Je suis d’accord avec vous, Jag, il y a des sujets qui sont très délicats et celui des gangs de rue en est un. Et crois-moi, j’ai pensé longuement avant d’écrire sur les origines de ce phénomène social. Certes, quand un membre de gang de rue est âgé de 20 ou 25 ans, il fait son choix et doit payer les conséquences, mais qu’en est-il des jeunes de 13 et 14 ans qui intègrentun gang de rue ? Pourquoi ont-ils choisi d’adhérer à un gang ? Voilà le but du texte.

      Merci pour cette différente perspective que vous avez apporté à la conversation, camarade. À bientôt.

  11. Beau texte, peint un peu vite mais, les bases sont là.
    Il est a noter que l’Ouest de Montréal (ndg, uptown, ville st Laurent…) regorge aussi dHaitiens..

    • Nathalie Marcoux Répondre

      Wow que de souvenirs!😉 Très bon texte. Ça nous en apprend un peu plus sur le début de ce besoin d’appartenance à un gangs. Un besoin de pouvoir. Un besoin d’être respecté

      Bonjour à toi Walter

  12. Je suis tombé sur cet article par accident et j’ai été très impressionné. Félicitations Walter pour avoir pris une telle initiative. J’espère qu’un jour tu publira ton autobiographie. Avoir grandi à St Michel, d’une famille monoparentale. Comment ton frère et toi avez empunte des chemins différents. Le courage de ta mere, les epreuves que vous avez connus . Ton histoire peut être une grande source d’inspiration pour de nombreux jeunes.
    Je te souhaite beaucoup de succès. Bonne chance mon frère. Je suis très fier de toi !

    J.C.

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Ah, mon cher Jean ! Quelle agréable surprise ! Chaque fois que j’entends ton nom, je pense à ma défunte mère, car elle necessait de raconter une anecdote où tu avais remis les pendules à l’heure à la suite en réponse à des critiques sévères sur la délinquance juvénile de certaines personnes dans un resto. Elle avait beaucoup d’estime pour toi.

      Et, oui, mon frère et moi sommes différents sur quelques points mais nous partageons certaines valeurs qui nous ont été inculqués par nos parents. Aussi, mon père était à la maison. Tu ne l’as jamais rencontré, mais il était là. Il n’en demeure pas qu’il était diffcile pour mes parents, ainsi que pour d’autres parents haïtiens.

      Merci pour ces bons mots, Jean ! Tu as toujours eu de la classe. À la prochaine, camarade.

  13. Excellent article M. Walter

    Étant jeune, je n’ai connu que les gangs haitiens et latinos de l’Est de Montréal. Je ne savais pas qu’il y avait une forte présence de gangs jamaïcains dans l’ouest de la ville.
    Il serait fort intéressant, un article du même que genre que vous avez écris, mais sur les gangs jamaïcains des quartiers Côte-des-Neiges, Petite-Bourgogne et Notre-Dame-de-Grâce.
    Le racisme anti-noir ne me surprend pas, mais de savoir qu’il y avait un sentiment d’anti-haïtien de nos frères jamaïcains, me donne le goût d’en savoir plus sur le phénomène de gangs dans l’ouest et la rivalité haïtien-jamaïcains/ franco-anglo/ Est-Ouest.

    Et bien, bon article et bon travail, je vais continuer à surveiller votre page.
    Merci

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Merci beaucoup, Milo ! Assurément, il y avait quelques gangs composés de Noirs anglos dans l’ouest de la ville. Mais, je peux aussi dire que ces gangs-là étaient dirigés vers l’affairisme, c’est-à-dire guerre territoriale, qui était reliée au traffic de la drogue.

      Il se peut que j’élabore un peu plus sur ce sujet un de ces jours. À bientôt, camarde !

  14. Raggaa Muffinn Répondre

    Superbe texte, j’adore comment tu soulignes l’importance de la quête de respect, de renommée, d’une identité reconnue dans l’attrait des gangs. Je n’arrêtais pas de penser aux gangs en lisant Tribal de Sebastian Junger… tant d’amour, de camaraderie et de courage pervertis par le rejet et l’oppression…

    • Walter Innocent Jr Répondre

      Merci beaucoup pour le compliment, Ragga Muffin (un nom qui me rappelle mes beaux jours de clubbing) ! Eh oui, il y a indubitablement une crise identitaire qui pousse beaucoup de ces jeunes à devenir membres de gangs de rue.

      À bientôt, camarade.

  15. Nathalie Marcoux Répondre

    Wow que de souvenirs!😉 Très bon texte. Ça nous en apprend un peu plus sur le début de ce besoin d’appartenance à un gangs. Un besoin de pouvoir. Un besoin d’être respecté

    Bonjour à toi Walter

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